Page 158 - Standard des estrildidés
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LES CAPUCINS
Le mot français "Capucin" vient de l’italien « Cappuccio : capuche, capuchon » et était donné à un ordre de
moines dont l’habit avait cette capuche. Par analogie, les premiers oiseaux de cette famille décrits dès la
fin du 18 ème ayant la tête noire et le dos du même marron que la bure de ces moines, on prit l’habitude de
donner à certains ce nom de "capucins".
C’est ce nom qui prévaut aujourd’hui même si par le La rédaction des standards ne pose guère de
passé d’autres termes (nonne, nonnette, spermète, problèmes quand l’espèce est monotypique ; c’est
munie, donacole, amadine) ont été utilisés. le phénotype ancestral qui est décrit. C’est le cas
pour 20 d’entre eux.
C’est un groupe d’estrildidés très homogène dont la
taille varie de 9 cm pour les espèces les plus petites Pour les 16 autres, la difficulté réside dans l’existen-
(Capucin de Madagascar, Capucin nonnette) à 12 cm ce de sous-espèces : par exemple, le capucin damier
pour les plus grandes (Capucin pie, Grand capucin) en possède 11 : la première (L. p. punctulata) a été
et dont les couleurs outre le blanc et le noir, sont décrite par Linné en 1758 et la 11 ème (L. p. yunna-
essentiellement dues aux mélanines et à leurs nensis) en 1958 (soit 2 siècles plus tard) ! Il est donc
dilutions : marron, brun, roux, orange, ocre, jaune, difficile parfois de savoir laquelle a été exportée en
chamois, beige, crème. Europe et y est actuellement élevée. Les différences
sont parfois minimes et résultent souvent de leur
Si elles n’ont ni bleu, ni vert, ni rouge, cela
isolement géographique.
n’empêche pas ces espèces d’être attrayantes : le
capucin à tête grise est perlé, le capucin à poitrine
blanche s’apparente aux diamants, le capucin Sauf indication particulière, ce sont les sous-espèces
nonnette possède 2 miroirs vert émeraude et le nominales (les premières à avoir reçues leur nom
capucin damier a un dessin de poitrine des plus latin) qui sont décrites.
originaux.
On peut classer les capucins selon leur origine géographique.
Afrique : L. nana, O. caniceps, L. cucullata, L. bicolor, L. nigriceps, L. fringilloides.
Australie : L. flavipygmna, L. castaneothorax, H. pectoralis.
Asie du Sud-est : L. striata, L. punctulata, L. kelaarti, L. malacca, L. atricapilla.
Iles indonésiennes : L. leucogastroides, L. leucogastra, L. fuscans, L. molucca, L. quinticolor, L. ferrugi-
nosa, L. maja, L. pallida.
Nouvelle-Guinée et archipel Bismarck : L. grandis, L. tristissima, L. leucosticta, L. vana, L. caniceps,
L. nevermanni, L. spectabilis, L. stygia, L. teerinki, L. monticola, L. montana, L. forbesi, L. hunsteini,
L. melaena.
Remarque : les présents standards ne traitent que des phénotypes ancestraux et excluent les becs d’argent
et de plomb, considérés comme "domestiques" et qui ont déjà les leurs.